Du témoin à la conscience…

rose

Quand vous regardez, il n’y a que vision.*

Le sujet-objet est encore emprunté à la mémoire. Voyez un bouquet de fleurs: c’est seulement un regard. Mais du fait que vous pouvez dire que vous l’avez regardé, un témoin a enregistré cette action. C’est une fonction, une activité cérébrale, mais la conscience n’est pas une fonction. Au fond, la mémoire n’est qu’un mode de pensée.

 

 

 

Il est dit : « tu n’es pas l’auteur de tes actes, tu n’es pas celui qui se réjouit, qui souffre, tu es le connaisseur, tu es le témoin de l’action, de la jouissance, de la souffrance. » On parle du témoin pour mettre l’accent sur l’observation**, pour interroger profondément ce qui est derrière la perception: le Soi, lumière originelle.

Jean Klein « Être, Approches de la non dualité » éd. Almora p.164

 

* Il y a celui qui perçoit, la chose perçue et l’acte de voir. « Celui qui voit et la chose vue sont des attributions, des extensions de la vision, mais le voyant et ce qui est vu ne sont que mémoire. … Dans cette triade, la vision seule a une réalité; le reste est mental. Il est de la nature de celui-ci de fonctionner dans une relation sujet-objet, mais cette dualité est illusoire. »

** « L’observation est une écoute ultime qui contient tout en elle. Donc le percevant, le perçu, la perception sont un. Un objet ne peut exister qu’en fonction du sujet et un sujet qu’en fonction d’un objet. On ne peut les séparer; tant que vous croyez être l’auteur de vos actions, un témoin les enregistre. Mais lorsque vous avez compris qu’il n’y a pas de sujet volitif, l’un et l’autre vous quittent, et seule reste la conscience. Ce que nous appelons objet n’est qu’une émanation, une extériorisation, une expression du Soi. »

Jean Klein « Être, Approches de la non dualité » éd. Almora p.120

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