Comment éliminer les anciens schémas, si profondément enracinés ?

« Dès que vous devenez conscient d’un ancien schéma, vous vous mettez spontanément en dehors de lui : il se produit un arrêt. Au début, vous vous en rendez compte après coup, puis la prise de conscience va se déplacer, vous vous en rendrez compte au moment même, c’est-à-dire au moment de la résurgence de l’habitude, jusqu’à élimination complète. …

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La conscience est notre véritable nature.

Nous pouvons être dépourvus de sensation, de pensée, mais jamais de conscience. On ne peut l’atteindre comme un objet. Elle est présence vécue dans l’absence de tout objet. Elle paraît s’évanouir avec l’apparition des objets, mais il arrive un moment où elle est présence constante, même avec cette apparition.

Toute sensation, toute pensée, tout sentiment, doivent être vus comme objets soumis à un continuel changement : apparition-disparition.
La  conscience qui perçoit leur variation se situe en dehors de ces fluctuations, et les objets, qui sont de même nature, émanent d’elle, autrement il serait impossible de dire : j’ai été déprimé, j’ai eu peur. C’est seulement par l’absence d’une vision claire que la conscience semble également fluctuer. Cela est dû à son intime relation avec les objets. La conscience, toujours ultime connaisseur, ne peut jamais devenir objet d’un autre connaisseur, elle est tout simplement connaissance, elle seule est Être, connaissance vécue.

L’homme qui se considère comme penseur, acteur, celui qui souffre comme une entité indépendante, comme moi personnalisé, est enchaîné aux objets et impliqué dans les changements. Il cherche désespérément à en sortir par de multiples moyens, sans s’apercevoir qu’il est conscience sans changement.

Les objets ne sont rien d’autre que les révélations de cette conscience. »

Jean Klein ‘’Être, approches de la non dualité’’ éd. Almora p.35-36